Aujourd’hui , je reviens sur ma superbe aventure hivernale au pays du sirop d’érable, un voyage effectué l’année dernière – le temps passe vite, mais les souvenirs perdurent 🙂. En février 2023 donc, armée de mon amour pour le fromage et d’une doudoune bien épaisse, j’ai mis les pieds au Canada, prête à explorer ce que nos cousins québécois avaient à offrir dans le domaine fromager.
Le marché Jean-Talon à Montréal
Imaginez un peu : une multitude de stands colorés à perte de vue, des vendeurs chaleureux et une variété de produits qui ferait presque pâlir de jalousie le marché Victor Hugo de Toulouse – j’ai dit « presque »🙂. C’est là que j’ai fait la connaissance de deux fromages absolument divins : l’Alfred et le Joséphine, achetés à la Fromagerie Hamel pour la modique somme de 21 dollars canadiens (environ 14 euros). Un vrai bon plan, si vous voulez mon avis !
Le marché nous a tellement mis en appétit que nous avons fini par pique-niquer dans la voiture (car oui, dehors, il neigeait à gros flocons, et la température moyenne était de -14°C 🥶). Quoi de mieux qu’un bon fromage et une vue imprenable sur un paysage enneigé pour se sentir au Canada ?
Le Canada : un important producteur de fromages
Durant mon séjour, j’ai appris que le Canada est un colossal producteur de fromages, avec plus de 1000 variétés à son actif ! Dès 1635, les colons français ont introduit l’art fromager dans cette nouvelle terre, créant une tradition qui n’a cessé de s’enrichir grâce aux immigrants de toutes origines. C’est un joli melting pot fromager qui s’est développé ici, mes amis !
Autrefois dominé par de petites productions fermières et de grandes industries, le paysage fromager canadien a bien évolué. Aujourd’hui, plus de 200 artisans fromagers offrent une gamme de produits fabuleux qui mettent en valeur le lait de vache, de chèvre et de brebis. Et pour les fins connaisseurs, le Québec et l’Ontario sont les champions de la production, représentant 80% du total.
Si vous êtes curieux, le Canada classe ses fromages en six catégories selon leur teneur en eau, allant de la pâte ferme à la pâte dure. Et n’oublions pas la Sélection Caseus, un concours annuel qui célèbre les meilleurs fromages québécois depuis 1999.
Pour vous donner l’eau à la bouche, voici quelques noms de fromages qui ont égayé mon périple : l’Akawi, l’Alpinois, l’Avalanche, le Barbu, le Cendrillon ou encore le Paillasson. Chacun d’eux raconte une histoire, celle d’une province riche en traditions et en innovations culinaires.
Mon voyage au Canada a été une délicieuse escapade fromagère, et je suis rentrée avec des valises plus lourdes et un cœur léger, prête à vous faire découvrir ces petites merveilles dans notre boutique. Alors, prêts pour une dégustation ?
Tout savoir sur le fromage à poutine
Et si on parlait de la Poutine ? C’est un plat emblématique du Québec, adoré à travers tout le Canada et connu pour son mélange réconfortant de frites, de fromage en grains (idéalement frais et qui « couic-couic » sous la dent) et de sauce brune chaude.
La poutine a vu le jour dans les années 1950, et selon la légende, elle aurait été inventée lorsque des clients ont demandé à un restaurateur de mettre du fromage en grains sur leurs frites, et il aurait répondu : « Ça va faire une maudite poutine ! » — « poutine » signifiant un désordre en jargon québécois. Depuis, le plat a largement évolué et s’est répandu, devenant une fierté culinaire au Québec et un symbole de la cuisine canadienne dans le monde entier.
Le fromage en grains est l’élément distinctif de la poutine traditionnelle. Il s’agit d’un fromage à pâte fraîche qui doit être utilisé idéalement le jour de sa fabrication pour conserver toute sa texture et son goût caractéristiques. Ce fromage est le même que celui utilisé pour fabriquer le cheddar, mais il est récolté avant que le processus de pressage et de vieillissement du cheddar ne commence.
Texture et goût
La particularité du fromage en grains réside dans sa texture moelleuse et son fameux « couic-couic » lorsqu’on le mâche, une caractéristique essentielle qui témoigne de sa fraîcheur. Ce bruit particulier est dû à l’élasticité du fromage qui frotte contre les dents. Le goût est doux, légèrement salé, avec une pointe de noisette, et il est moins acide que celui du cheddar vieilli.
Utilisation dans la poutine
Pour une poutine, il est impératif que le fromage en grains soit ajouté chaud sur les frites encore fumantes pour qu’il commence à fondre légèrement, tout en conservant sa forme. La chaleur des frites et de la sauce brune chaude enveloppe les grains de fromage, les rendant tendrement fondants. Miam ! 😋